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 Stratification en fonction de la lumière et de la vie
Le développement d’une plante nécessite des éléments nutritifs, en particulier de l’azote et du phosphate, et de la lumière. Ce dernier paramètre va permettre de définir une autre stratification.
Lorsqu’elle arrive à la surface de l’eau, la partie de l’énergie solaire qui n’est pas réfléchie dans l’atmosphère est progressivement absorbée par l’eau. Ce qui veut dire que la luminosité diminue rapidement avec la profondeur. En conséquence on peut distinguer deux zones :
- la zone euphotique où l’on trouve 1% de la lumière incidente la zone euphotique : la photosynthèse, qui est la production de matière organique par les végétaux y est possible
- la zone aphotique où la lumière n’est pas suffisante.
C’est cette différence qui va répartir les populations aquatiques en fonction de leur besoin en oxygène (O) et le réseau trophique : c’est un vaste système de relations d’ordre alimentaire.
- Dans la zone euphotique, qui correspond à l’épilimnion, les végétaux produisent de la matière organique qui constitue la production primaire. La photosynthèse réalisée dégage de l’oxygène indispensable à certaines communautés, l’épilimnion est bien oxygéné.
- Le groupe des consommateurs, constitué de zooplancton, d’herbivores et de carnivores utilise la matière végétale ou animale produite dans le milieu ainsi que de l’oxygène.
- Au fond, on parle aussi de zone tropholytique. Les décomposeurs, qui sont essentiellement des bactéries, utilisent de l’oxygène et transforment la matière organique morte en la simplifiant. Les sels minéraux sont ainsi restitués dans le milieu et à nouveau utilisables par les organismes producteurs.
L’hypolimnion s’enrichit donc en éléments nutritifs provenant de la décomposition et de la sédimentation. Par contre la photosynthèse étant inexistante dans cette couche, la teneur en oxygène dissous diminue jusqu’à atteindre parfois l’anoxie : il n’y a plus d’oxygène dissous. Lors des deux brassages saisonniers expliqués précédemment (s’ils ont lieux) les eaux désoxygénées et riches en matière nutritive remontent à la surface. Ces périodes sont donc essentielles pour la vie d’un lac, afin de réalimenter les producteurs.
L’azote et le phosphate sont des facteurs limitants : s’il n’y en a pas assez, la production algale est peu importante
« Le milieu aquatique, grâce à la structure et au fonctionnement du réseau trophique constitue un écosystème à la fois auto producteur [production primaire] et auto épurateur [décomposeurs] dont le fonctionnement repose uniquement sur l’énergie incidente et les apports du bassin versant ».
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