L'Eutrophisation
- Les polluants responsables
Les polluants peuvent provenir des zones agricoles (les engrais sont riches en azote et phosphate), mais aussi des produits de lessive phosphates.
L’augmentation des rejets industriels et urbains, l’utilisation quotidienne de produits chimiques dans l’agriculture, font de l’eutrophisation un processus commun.
La pollution nitrique des eaux est due au lessivage : le lessivage d’un élément minéral est l’entraînement en profondeur dans le sol sous l’action des eaux de percolation. L’élément minéral est considéré comme perdu, on dit qu’il est lessivé. Pour provoquer ce phénomène, le nitrate doit être présent dans le sol, de plus il faut qu’il y ait un excès d’eau qui conduira au développement d’un flux.
- La pollution par les phosphates :
Les eaux stagnantes sont les plus contaminées par les phosphates. En effet, l’excès de phosphate nuit aux eaux de surface, où se déroule la photosynthèse. Le surplus de phosphore dans un milieu aquatique provoque des perturbations majeures lors du déroulement de l’écosystème ; ce surplus est comme un excès alimentaire.
- Les polluants agricoles de l’eau :
Ce sont les produits phytosanitaires qui sont le plus fréquemment utilisés dans l’agriculture. Ces produits chimiques utilisés en protection des cultures servent à contrôler ou détruire les mauvaises herbes, les insectes, les champignons…La plupart des molécules employées atteignent le sol au cours du traitement. Celui-ci joue donc un rôle déterminant dans le devenir des produits phytosanitaires pour la protection des milieux aquatiques. Par ailleurs, les activités agricoles ne sont pas les seules responsables, il y a aussi les communautés urbaines, les sociétés d’autoroute, la SNCF, la DDE qui utilisent ces types de produits.
Les substances nutritives dans les milieux aquatiques polluent la qualité de l’eau à cause des phosphates et des nitrates. Lorsque qu’ils sont introduits en abondance, ils entraînent une prolifération phytoplanctonique si importante, que la lumière ne peut plus passer. Les végétaux ne peuvent donc plus se développer correctement, (car il n’y a plus de photosynthèse) au profit d’algues microscopiques : les cyanobactéries. Ceci est à l’origine des odeurs désagréables, mais aussi de la prolifération d’algues microscopiques dans la partie supérieure du lac.
- Le développement des cyanobactéries
Les cyanobactéries sont des bactéries qui ressemblent à des algues microscopiques flottant à la surface. Les premières espèces trouvées étaient de couleur bleu-vert d’où « cyan ». Depuis, les espèces identifiées sont de différentes couleurs et se développent pendant les périodes estivales dans les milieux eutrophiés, riches en nutriments comme certains milieux aquatiques pollués. Les cyanobactéries libèrent parfois des toxines dangereuses pour la santé et prolifèrent souvent en eau douce.
Les cyanobactéries sont visibles à l’œil nu. En effet, la surface de l’eau est recouverte d’une fine pellicule verte. Cette fleur d’eau ou écume se désagrège lorsqu’on la touche. Le développement de ces algues n’est pas prévisible et reste gênant du point de vue écologique. Ainsi, elles font diminuer la transparence de l’eau et la diversité aquatique.
Photo prise sur le site : http://ici.cegep-ste-foy.qc.ca/...
Etendue d’eau eutrophiée, probablement colonisée par des cyanobactéries.
- Les risques pour la santé
Les cyanobactéries présentes dans l’eau produisent des toxines qui peuvent s’avérer dangereuses pour la santé. Ces risques sont plus ou moins importants selon les toxines. Les trois toxines produites s’attaquent aux muqueuses, à la peau, au foie ou au système nerveux.
En effet, au contact avec l’eau, l’homme peut ressentir des irritations de la peau, de la gorge, des yeux… Si l’homme ingère de l’eau contenant des toxines produites par les cyanobactéries, les symptômes sont alors plus importants : maux de ventre, nausées, vomissements, diarrhées…Ceci est aussi valable pour les animaux.
Afin d’éviter un maximum de contamination, de nombreuses solutions ont été envisagées.
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